1.
Quand le raisin devient vin
2.
Le vin "civilisé"
Etape 1 : Quand le raisin devient vin
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Nous avons vu au cours des pages précédentes
combien était important le travail de la vigne, la constance
dans les soins apportés à chaque pied, jusqu'à l'élimination
des grappes qui augmenteraient la productivité au détriment de
la qualité finale : plus un pied doit nourrir, moins il peut
nourrir convenablement.
Maintenant le travail en extérieur est achevé, la
nature à fait
son oeuvre. Il reste à laisser à l'homme le soin
d'exprimer son savoir-faire et son art : transformer le raisin
patiemment récolté
en un vin fruité et flatteur que vous dégusterez
avec plaisir.
Arrivée
de la vendange |
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Fouloir, égrappoir |
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Séparation
de la baie et de la rafle, c'est la baie qui est filtrée,
la rafle (la tige qui tient les grains de la grappe) ne peut
apporter
qu'amertume.
L'usage préconise un éraflage partiel (en prenant garde de
ne pas abîmer celle-ci) afin de permettre un écoulement du
jus dans le pressoir. On parle aussi de fouler le grain pour
signifier qu'il est écrasé. |
Pressoir |
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L'antique pressoir vertical que deux paires de "gros
bras " faisaient tourner a cèdé sa place au
pressoir moderne, électrique, le plus souvent horizontal
(plus facile à remplir et à entretenir). |
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On distingue les arceaux qui maintiennent les chaines reliant
la plaque de presse au bâti de la machine. Le gros cylindre
tourne sur lui même permettant ainsi à la plaque
de presse de "s'enrouler" sur la vis sans fin centrale.
Le jus s'écoule par le dessous.
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Cuverie |
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La cuverie est une étape capitale, car le vigneron doit, selon
un rythme propre à chaque cépage, transvaser le liquide d'une
cuve à l'autre, en fonction des étapes de la vinification. Par
exemple, les phases de débourbage se font en passant d'une cuve
à l'autre avec un filtrage intermédiaire. Il faut donc savoir
précisément quelle cuve va servir de relais (et va donc rester
vide, en évitant de commettre l'erreur fatale qui consiste à
tranvaser dans une cuve plus petite que la précédente, ou encore
à ne pas noter le contenu de la cuve, car il y aurait risque
de confusion de cépage).
Une fois la cuve vidée, elle est soigneusement lavée et rincée
et se retrouve ainsi prête à accueillir un nouveau transfert. |
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Le siphon qui permet l'évacuation
des gaz issus de la fermentation sans mettre la cuve à l'air
libre.
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Si l'on trouve dans les manuels les modes opératoires
des différents process, seule l'expérience du vigneron
saura modifier ces normes en fonction des caractéristiques
du raisin vendangé.
Il sera tout particulièrement intéressant de voir comment se
passera la vinification du millésime 2003, un ensoleillement hors
norme et une sécheresse exceptionnelle ayant amené la vigne à donner
un raisin d'une exceptionnelle teneur en sucre, gage d'une haute teneur en
alcool.
Verrons nous un millésime 2003 avec des vins de 13 ou 14 degrés
? |
Cuves en service : au premier plan, un "trou d'homme" ouvert
pour le nettoyage), au second plan les cuves pleines avec leur
étiquette mentionnant le cépage et le stade des opérations
en cours.
Cuves 1000 litres. Au premier plan la pompe servant aux opérations de
transvasement.
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100% inox et de
qualité "alimentaire", les cuves
peuvent contenir jusqu'à 2500 litres.
C'est ici que le jus issu du pressoir subit toute les étapes
de la vinification : bien évidemment, c'est dans
la cuverie que va s'exprimer le savoir faire, le talent
du vigneron
et
de son oenologue.
De cuve en cuve, le jus de la treille va se transformer en
vin, en suivant un parcours immuable rythmé en six étapes
:
débourbage
Première
séparation du jus et de la "matière",
c'est une opération essentielle qui permet d'éliminer
les goûts
indésirables. Le débourbage n'est pas une filtration, mais une décantation
(les "boues", plus lourdes que le jus, retombent au fond de la cuve,
et ce dernier est récupéré par le dessus, par aspiration).
levurage
permet
de démarrer immadiatement la fermentation avant toute
oxydation du jus : un jus oxydé perd irrémédiablement
ses arômes.
fermentation
Opération
qui permet la transformation du sucre en alcool, grâce à l'action
des bactéries fermentaires.
soutirage
Elimination
des résidus de fermentation pour ne conserver que
le meilleur du jus déjà devenu vin.
clarification
affinage
afin de rendre le jus toujours plus limpide.
La clarification
se fait également par décantation.
filtration
étape
ultime de la clarification.
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Filtration |
le filtre
à plaques |
Le
processus de filtration est d'une extrême importance, de
lui dépend en grande partie le résultat
final.
Afin de filtrer convenablement
le jus devenu vin, il est nécessaire de procéder
en deux temps :
- filtration
première (appelée également préfiltration
ou filtration grossière),
- filtration
fine.
A
l'issue de cette dernière étape, il ressort
un vin clair, abouti, prêt à être mis
en bouteilles. |
Etape 2 : Le vin "civilisé"
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Embouteillage |
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la" mise" ainsi
que l'appellent les professionnels est une étape manuelle
chez les artisans, dans le respect de la tradition et du
vin. L'oeil
du vigneron est, ici, indispensable : en plus du plaisir
de voir son travail
d'une année
récompensé, c'est le moment
ultime où il peut s'assurer que tout le processus
s'est bien déroulé, chaque bouteille étant
contrôlée
individuellement. Ici
une tireuse six becs remplit six bouteilles simultanément. |
Bouchage |
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Le
bouchage semble une opération relativement simple,
mais qu'en est il après plusieurs milliers de
bouchons ?
L'étape est importante, car
il faut s'assurer que l'air ne passera pas, ce qui provoquerait
une oxydation
du vin.
Le bouchon, d'apparence anodine, possède pourtant
des caractéristiques qui permettent de savoir immédiatement
si l'on a affaire à un vin de qualité ou à un
produit ordinaire : il n'est pas rare, aujourd'hui, de trouver
des "bonnes bouteilles"
bouchées avec une copie de bouchon en matière
plastique, certes bien imités mais qui ne respire
pas comme seul un bouchon de liège peut le faire.
La longueur du bouchon est l'objet d'un vaste débat,
un bouchon long serait synonyme de qualité... Une
autre option est de préférer un bouchon court mais taillé
dans un liège de première qualité.
Ne
pas confondre bouchage avec bouchonnage ce dernier caracrérise
un vin qui a un goût
de bouchon le rendant impropre à la consommation |
Etiquetage,
capsulage |
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Une
fois la bouteille bouchée, une étiquette est
apposée, portant
les mentions légales (degré,
apellation d'origine, quantité) ainsi que le
millésime
si le vin est millésimé. L'étiquette est un
élément essentiel de la décoration du flacon, outre les mentions
légales elle représente le domaine (de nombreux
amateurs les collectionnent).
L'ultime étape est le capsulage, capuchon serti sur
le col de la bouteille garantissant l'intégrité du
produit. La capsule porte, sur son sommet, un dessin administratif,
le "congé"
indiquant que les taxes fiscales ont été acquittées
et que le vin peut être transporté
légalement. Les capsules ont longtemps été des
capuchons de cire, puis remplacés par des capsules en étain,
aujourd'hui totalement abandonnées au profit des capsules
en aluminium. |
Cellier |
Le cellier, la fierté du vigneron
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Enfin
prêt.
Parée de son étiquette, notre bouteille va rejoindre
ses congénères dans le cellier, dans l'attente
d'être expédiée vers un lieu de dégustation.
Au frais et dans le noir, le vin va tranquillement continuer à s'affiner,
cette phase de repos dans
un cellier alvéolé car la vinification se
fait cépage par cépage (monocépage)
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